Ana E. Way

 J'ai fini le PAC ! Il y a déjà deux semaines mais je n'ai pas eu le temps de le chroniquer. Cette année j'étais tellement stressée de ne pas le finir à temps que j'ai carburé et fini bien à l'avance. J'ai réussi à combiner le PAC à mon Challenge ABC même s'il y avait plusieurs livres qui ne figuraient pas dans celui-ci. Je n'avais pas de livre pour deux sous-catégories : It's just a bunch of Hocus Pocus et Les ruines de l'Atlantide. J'ai adoré : The Hand of the Sun King (J.T. Greathouse) dont j'ai déjà parlé ici , The Secret Commonwealth (Philip Pullman) qui m'a fait souffrir tout du long (vivement le 3 !), Princess Princess Ever After (Kay O'Neill) qui était tellement adorable, Viendra le temps du feu (Wendy Delorme) qui était une très belle dystopie (enfin, belle, on se comprend !), The invisible life of Addie LaRue (V.E. Schwab) que j'ai tellement tellement aimé et enfin, Homegoing (Yaa Gyasi) qui était si déchirant....

  Dans le cadre de mon challenge ABC, j'ai sorti cette relique de ma bibliothèque : je l'avais reçu en 2011 ! J'ai tardé à le lire parce que je ne suis pas vraiment attirée par la science-fiction. Cette année, je me suis dit que je lui donnais finalement sa chance, sinon je le virais de ma PAL. Et contre tout attente, j'ai assez bien aimé ! Alors, ça n'a pas été évident au début, le premier chapitre m'a complètement perdue et j'ai failli abandonner direct, mais je sentais du potentiel. Et j'ai bien fait parce que ça s'arrange par la suite. En fait, j'étais perdue parce qu'il y avait plein de termes que je ne connaissais pas, et je ne savais pas si c'était parce que ma culture générale avait des lacunes ou parce que c'étaient des termes propres au monde de l'auteur (je penche pour la seconde solution). Ce qui m'a fait dire que j'étais contente de le lire en français et non en version originale,  auquel cas je n'aurais p...

  Merci à NetGalley et à la ME pour l'envoi de ce SP (English below) Je l'ai déjà dit, je ne suis pas ultra fane d'enquêtes. Pourtant ce livre m'a intriguée car les Conductors se chargent des enquêtes dont la police (blanche) ne se préoccupe pas. Car les Conductors, c'est un couple de noir∙es (Hetty et Benjy) qui aidait les esclaves aux États-Unis à s'enfuir vers les États du Nord, et qui, une fois la guerre de Sécession finie, a décidé de s'intéresser aux crimes commis sur les personnes noires. Et alors, ce qui a fini de me convaincre, c'est que dans ce monde, il y a de la magie ! Et une magie que je n'avais jamais vue auparavant, une magie qui se base sur les constellations : les personnes forment des symboles qui représentent une constellation et celle-ci prend vie. On comprend vite en lisant le livre que les personnes blanches utilisent un autre type de magie, la sorcellerie, qui nécessite une baguette magique. Les noir∙es qui en détiendraient un...

  Merci à NetGalley et à la ME pour l'envoi de ce eArc ! (English below) Comme souvent sur NetGalley, j'ai été attirée d'abord par cette jolie couverture que je trouvais très intrigante.  Le résumé a achevé de me convaincre : un garçon déchiré entre ses deux familles, ses deux cultures, tente de trouver une troisième voie pour accomplir ses rêves : comprendre et utiliser la magie. J'ai découvert dans ce livre un monde fortement inspiré par les cultures asiatiques (l'auteur a étudié la culture chinoise mais je ne sais pas s'il a tout inventé dans son roman), des types de magie fascinants, des dieux étranges, des personnages plus vrais que nature, et beaucoup de philosophie. On suit Wen Alder depuis son enfance, pendant laquelle il étudie de jour avec un tuteur pour se préparer à l'examen de l'Empire, et de nuit avec sa grand-mère, la culture nayen, opprimée par le dit Empire, jusqu'à ses 24 ans, quand il sera forcé de faire des choix qu'il avait é...

 Après vous avoir parlé de mes pires lectures de 2020, me revoici avec les meilleures ! Je commence directement avec deux livres que j'ai lus pour le Prix Première : Nul si découvert  (Valérian Guillaume) et Il fait bleu sous les tombes  (Caroline Valentiny). Le premier est un petit ovni de la littérature : c'est le quotidien d'un jeune homme chez qui on soupçonne un retard mental qui raconte toutes ses pensées comme elles lui viennent en tête. L'histoire ne racontait pas grand chose mais j'ai adoré lire ce court roman et j'en suis sortie chamboulée. Quant au deuxième, il aurait eu sa place dans mon cours sur la littérature de deuil. En effet, on suit une famille dont le fils vient de mourir. Parfois raconté du point de vue de la mère ou de la petite sœur, le récit est magnifiquement poétique. C'est d'ailleurs pour ce roman que j'avais voté ! On change radicalement de registre pour parler de Heartstopper vol.3  (Alice Oseman) dont je n'ai pas gra...

J'ai choisi ce livre plus pour sa belle couverture que pour son synopsis, je l'avoue. Quand un homme sans nom découvre qu'il va mourir, le Diable arrive pour lui proposer un accord : un jour de plus de vie en échange de la disparition d'un objet. J'étais un peu déçue que l'histoire ne suive que le personnage principal sans jamais voir quelles étaient les conséquences de ses décisions sur le reste du monde. Il parle par exemple de son ami pour qui les films sont tout dans sa vie et j'aurais aimé savoir ce qu'il advenait de lui une fois que les films avaient disparu. J'ai trouvé la  première moitié du livre passablement chiante et sans intérêt, le personnage principal étant d'un égocentrisme monstre. Passée la première moitié pendant laquelle j'ai failli plusieurs fois abandonner ma lecture, l'histoire a pris un tournant intéressant et a même réussi à me faire pleurer là où avant je ne faisais que lever les yeux au ciel. Je n...

 J'ai fini mon challenge ! Je suis plutôt satisfaite de mes lectures, j'ai sorti de vieux livres de ma PAL et intégré de nouvelles acquisitions pour varier les plaisirs. J'ai adoré The Corset , A Torch against the Night, The Disappearances et Loveless. J'ai été déçue par l'Assommoir et la Consolante que j'ai tous deux abandonnés (ce sont mes seuls abandons, je suis quand même contente). Je suis contente d'avoir découvert Les Lames du Cardinal, La tribu de les mujeres et En Sibérie (Colin Thubron), ce dernier en particulier qui m'a replongé dans mes cours de culture russe. Je vais finir la duologie de l' Historienne et Drakula (je lis le deuxième tome en ce moment même) et évidemment continuer la saga de Sabaa Tahir (An Ember in the Ashes), dont le dernier tome va sortir ce début décembre ! Bref, c'était un très bon challenge et j'ai hâte de me lancer dans le suivant, même si j'ai besoin de lire des livres un peu plus random...

Voilà un vestige de ma PAL ! En effet, j'ai ce livre depuis mes secondaires (coucou je suis vieille). Si je ne l'avais pas encore pris, c'est parce que j'avais peur d'avoir peur (coucou je suis une trouillarde). En ce Pumpkin Autumn Challenge 2020, je me suis dit qu'il était temps de le sortir de ma bibliothèque une bonne fois pour toutes. Et je n'ai pas regretté ! Comme le titre ne l'indique pas, l'historienne en question est une jeune lycéenne lors du déroulé de l'histoire. Son père est historien de formation et travaille comme diplomate pendant la Guerre froide. Un jour, elle découvre un livre étrange dans la bibliothèque de son père et celui-ci commencera à lui raconter une histoire des plus étranges concernant le fameux vampire Drakula. Le livre ne regorge pas d'action, il est plutôt le résultat de recherches d'historiens et autres personnes impliquées dans l'histoire. On en apprend du coup beaucoup sur Vlad Drakula (le vrai) et ...

  Ce middle-grade foire un peu son propos : là où l'histoire se veut originale dans sa perception des contes de fées, elle tombe exactement dans les mêmes pièges habituels. Sophie et Agatha sont enlevées par une figure mystérieuse pour rejoindre l'école du bien et du mal. Sophie est persuadée qu'elle intégrera l'école du bien puisqu'elle est une princesse en devenir alors que son amie Agatha, qui est moche selon ses critères, rejoindrait plutôt l'école du mal pour devenir une sorcière. Pourtant, une fois arrivées, elles se rendent compte qu'il n'en est pas du tout ainsi : Sophie se retrouve avec les méchant∙es et Agatha avec les gentil∙les, au grand étonnement de tout le monde. J'ai pensé à ce moment qu'on verrait que ces derniers étaient en fait mauvais vu qu'iels rejettent Agatha parce qu'elle est moche, mais si j'avais vu juste sur ce point, il se trouve que les méchant∙es étaient également méchant∙es (et moches). Il en sort que to...

  J'ai reçu ce livre dans une box des Bookfairies et je dois bien avouer qu'il m'intimidait un peu, et j'avais bien raison ! Ce n'est pas du tout le genre de livres que je lis habituellement : il se déroule à l'époque victorienne et c'est un thriller. En effet, on y suit Ruth, une jeune fille qui attend son procès pour meurtre, et Dorothea, une jeune héritière qui va lui rendre visite en prison dans le cadre de ses activités de charité. Les chapitres étaient divisés entre Ruth et Dorothea, ceux de Ruth étant en fait ce que celle-ci raconte à l'autre. J'ai trouvé les deux points de vue très intéressants car les deux personnages sont eux-mêmes très intéressants. Ruth a vécu toute sa vie dans la misère et a connu des expériences personnelles et "professionnelles" horribles, quant à Dorothea, même si elle a toujours baigné dans les privilèges, elle doit se battre subrepticement contre la volonté de son père pour pouvoir se marier à l'homme ...

  Les habitant∙es de la ville de Sterling voient quelque chose disparaître tous les sept ans : leur reflet, les étoiles, les odeurs... Alors qu'iels viennent de perdre leur mère et que leur père est envoyé au front, Aila et son frère Miles vont vivre chez l'ancienne meilleure amie de leur mère, à Sterling. Aila découvre une ville qui s'est faite à ses particularités mais qui cherche toujours un∙e coupable...en la personne de sa mère. Elle se met donc en tête de découvrir ce qui a déclenché ces disparitions afin d'innocenter sa mère et peut-être de faire revenir tout ce qui a été perdu. La ville de Sterling m'a paru fascinante car les habitant∙es ont trouvé des solutions pour pallier les disparitions et ces stratagèmes avaient l'air tellement tellement cools ! L'enquête est bien menée sans être au centre même de l'histoire qui suit plutôt Aila dans sa découverte de la ville et des disparitions. Au cours du récit, on assiste à une nouvelle disparition, et ...

  Je n'ai pas compris pourquoi Kingdom of Women avait été traduit par "la tribu", d'autant plus que l'autrice fait plusieurs fois référence à ce royaume de femmes tout au long du livre. J'ai été surprise par ce livre, m'attendant plutôt à une fiction ou à un autre type de témoignage, je ne sais pas pourquoi. Je l'ai trouvé en général très intéressant même s'il manquait à mes yeux quelques informations pour lesquelles je reste curieuse. Par exemple, dans une société matriarcale qui encense la femme car elle apporte la vie, qu'en est-il des femmes qui ne désirent pas avoir d'enfants ? Quelle est la place des personnes LGBT+ dans une société foncièrement hétérosexuelle ? Il y a une seule mention des gays qui est vite effacée à mon plus grand regret. Il aurait été intéressant que l'autrice se penche sur ces questions dans le dernier chapitre où elle parle déjà des changements qui touchent les mosuo de par leur contact avec la mondialisation...

  Boo Oliver, appelé Boo de par sa pâleur naturelle, vient de reprendre les cours quand il meurt inopinément devant son casier. Persuadé que sa mort est due à son coeur défectueux, il ne se pose pas de question et découvre le Village, l'au-delà où se retrouvent tous les jeunes de 13 ans morts aux États-Unis. Quelques jours après, arrive un autre garçon de son école qui lui apprend la vérité : ils ont été tous deux victimes d'une fusillade et leur assassin est peut-être parmi elleux... C'est en gros ce que raconte la quatrième de couverture et celle-ci laisse présager un semblant de thriller. Eh bien non, Boo n'est pas du tout un thriller. L'histoire est très calme, à l'image de Boo, le narrateur qui préfère tout observer de manière scientifique plutôt que de faire la tête brûlée. Passée ma première déception, j'ai apprécié ce livre, même si j'ai trouvé qu'il traînait un peu en longueur et que la fin était un peu confuse. Il aborde des suj...

 Quand Alice Oseman a annoncé sur Twitter qu'elle allait écrire un nouveau roman, je l'ai tout de suite ajouté à ma PAL, avant même de savoir de quoi il traiterait. Pourtant, je n'ai pas aimé tous ses romans ; Solitaire m'a semblé confus (du moins sa fin) et I was born for this ne m'a pas autant touché que Radio Silence, que j'avais simplement adoré. Et que dire de la série de Heartstopper dont j'ai déjà parlé sur le blog ? J'étais impatiente de lire  Loveless , et dès qu'il est sorti, j'ai été me l'acheter (j'ai quand même dû attendre un peu à ma plus grande frustration). À ce moment, je savais que l'héroïne était aro-ace (aromantique asexuelle), ce qui faisait du livre un own voice, ce qui m'enthousiasmait grandement. J'avais tout de même un peu peur qu'il ne soit pas à la hauteur de mes espérances. Eh bien je suis ravie de dire qu'il l'a été ! L'héroïne, Georgia, m'a beaucoup touchée dans...

 Je participe cette année pour la deuxième fois consécutive au Pumpkin Autumn Challenge 2020 ! Automne frissonnant Je suis Médée, vieux crocodile ! The Corset - Laura Purcell Les chimères de la Sylve rouge L'historienne et Drakula - Elizabeth Kostova Les supplices de la Belladone A torch against the night - Sabaa Tahir Esprit, es-tu là ? L'Assommoir - Zola Deux sœurs - David Foenkinos Automne douceur de vivre Il fait un temps épouvantail !  School of good and evil - Chainani Boo - Neil Smith (J'ai choisi ces livres parce qu'ils se déroulent à la rentrée scolaire du coup en automne) Siroter un chocolat chaud sous les saules La Consolante - Anna Gavalda Sauveur et fils : saison 4 Fafnir ton assiette sinon pas de piécette Les lames du Cardinal - Pierre Pevel A window to the past The disappearances - Emily Bain Murphy Automne des enchanteresses Les rêves d'Aurore Loveless - Alice Oseman Sarah Bernhardt, monstre sacré Tant pis pour l'amour - Sophie Lambda Les écaille...

Circé est une déesse qu’on ne rencontre qu’assez succinctement dans l’Odyssée, quand elle transforme l’équipage d’Ulysse en cochons. Ici, Madeline Miller se penche sur l’histoire de ce personnage afin de comprendre d’où elle vient et quelles étaient ses motivations. L’histoire est racontée par Circé elle-même et le ton est assez froid, très observateur même quand elle exprime des émotions fortes. L’écriture est très jolie, même si j’ai trouvé l’anglais par moments un peu difficile à comprendre, j’avais l’impression de perdre des nuances dans le style. Le récit était lui assez lent, ce qui ne m’a pas spécialement gênée puisque ça apportait, selon moi, une touche de réel dans une histoire racontée par une déesse immortelle. Comme je l’ai dit, le ton est froid et presque clinique à certains moments, ce qui est accentué dans les passages de grande violence qui sont assez nombreux. Si on connaît un peu les mythes grecs, il n’y a malheureusement rien de très étonnant à cela. Dan...

Juniper Leaves: The Otherwordly Tale of a Lonesome Magical Girl  est le premier roman de l’auteur∙e Jaz Joyner et suit l’histoire de Juniper qui déménage avec sa famille pour l’été peu après la mort de sa grand-mère adorée. Son père, un scientifique, a en effet reçu le financement dont il rêvait pour mener à bien ses recherches avec une amie chez qui toute la famille va loger. Là, Juniper va rencontrer Bree, avec qui elle va très mal s’entendre presque dès le départ. Cette relation va pourtant évoluer quand Juniper et Bree vont découvrir qu’elles sont liées d’une manière inattendue. L’histoire n’est pas très innovante : une jeune fille découvre qu’elle a des pouvoirs incroyables, sauve le monde avec l’aide d’une amie et tombe amoureuse, le tout sans que ses parents ne s’en rendent compte. Elle est pourtant très divertissante et présente des personnages différents que ceux qu’on rencontre habituellement dans ce genre de récits : tous les personnages sont noirs et...

J’ai reçu ce livre à sa sortie, c’est-à-dire il y a trois siècles, parce qu’il « était meilleur qu’Harry Potter ». Du coup je ne l’ai jamais lu. Accessoirement aussi parce que mon niveau d’anglais n’était clairement pas assez bon à l’époque. Je l’ai inscrit pour mon Pumpkin Autumn Challenge pour sa belle couverture montrant un ciel de nuit, parfaite pour la sous-catégorie « Songe d’une nuit d’été » ! Pendant douze (12) chapitres j’ai pensé que cette belle couverture était le seul point positif de ce roman qui est horriblement compliqué à suivre et dont les enjeux sont difficiles à appréhender. Comme je ne comprenais pas grand-chose à l’histoire, je voulais vraiment savoir comment elle se terminait : qui étaient les « gentils » et les « méchants » ? Au chapitre 13, tout a basculé, le rythme est devenu effréné, et là où j’avais presque besoin de m’obliger à lire au moins un chapitre par jour, tout d’un coup je ne pouvais plus l...

Ce n’est évidemment pas la couverture qui m’a attirée, mais bien la quatrième de couverture qui mentionnait une histoire de jumelles. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre. J’ai toujours été fascinée par les adelphes jumeaux-jumelles. Je l’ai donc emporté chez moi, rangé dans ma bibliothèque où je l’ai laissé dormir quelque temps. Je l’ai pris un peu par hasard début septembre et j’ai vu qu’il pouvait convenir pour le Pumpkin Autumn Challenge et cinq jours plus tard, je l’avais fini ! Il s’agit du premier tome d’une trilogie qui suit Lia au lendemain de la mort de son père, quand elle voit apparaître sur son poignet une étrange marque. Dans les jours qui suivront, elle découvrira que sa jumelle Alice et elle font partie intégrante d’une prophétie très ancienne qui fera des deux sœurs des ennemies. Alors, ce n’est pas l’histoire la plus trépidante du monde, l’aspect religieux de la prophétie était trop présent à mon goût, le rythme n’est pas très soutenu mais elle a...