Ana E. Way

  Les habitant∙es de la ville de Sterling voient quelque chose disparaître tous les sept ans : leur reflet, les étoiles, les odeurs... Alors qu'iels viennent de perdre leur mère et que leur père est envoyé au front, Aila et son frère Miles vont vivre chez l'ancienne meilleure amie de leur mère, à Sterling. Aila découvre une ville qui s'est faite à ses particularités mais qui cherche toujours un∙e coupable...en la personne de sa mère. Elle se met donc en tête de découvrir ce qui a déclenché ces disparitions afin d'innocenter sa mère et peut-être de faire revenir tout ce qui a été perdu. La ville de Sterling m'a paru fascinante car les habitant∙es ont trouvé des solutions pour pallier les disparitions et ces stratagèmes avaient l'air tellement tellement cools ! L'enquête est bien menée sans être au centre même de l'histoire qui suit plutôt Aila dans sa découverte de la ville et des disparitions. Au cours du récit, on assiste à une nouvelle disparition, et

  Je n'ai pas compris pourquoi Kingdom of Women avait été traduit par "la tribu", d'autant plus que l'autrice fait plusieurs fois référence à ce royaume de femmes tout au long du livre. J'ai été surprise par ce livre, m'attendant plutôt à une fiction ou à un autre type de témoignage, je ne sais pas pourquoi. Je l'ai trouvé en général très intéressant même s'il manquait à mes yeux quelques informations pour lesquelles je reste curieuse. Par exemple, dans une société matriarcale qui encense la femme car elle apporte la vie, qu'en est-il des femmes qui ne désirent pas avoir d'enfants ? Quelle est la place des personnes LGBT+ dans une société foncièrement hétérosexuelle ? Il y a une seule mention des gays qui est vite effacée à mon plus grand regret. Il aurait été intéressant que l'autrice se penche sur ces questions dans le dernier chapitre où elle parle déjà des changements qui touchent les mosuo de par leur contact avec la mondialisation