Le Départ des musiciens - Per Olov Enquist
"Il y a une différence entre les gens qui voyagent à l'avant d'un traîneau et les pauvres qui se casent à l'arrière : car ils pourront voir la route et diriger ceux qui sont à l'avant tandis que ceux qui sont à l'arrière ils ne feront que suivre. C'est pourquoi il n'est point d'égalité. En vérité je le dis : Un jour des cris d'impatience monteront de ceux qui sont à l'arrière. Ils voudront passer à l'avant et s'emparer des rênes et ce jour-là il y aura grand-bousculade sur le traîneau, grand-inquiétude et grand-angoisse."
J'avais acheté ce roman en 2011 lors de la Foire du Livre de Bruxelles. Je ne sais pas trop ce qui m'a attiré vers lui, parce que je ne pense pas que je l'aurais acheté maintenant. J'ai beaucoup hésité à le lire et finalement je l'ai mis dans mon challenge ABC pour enfin le sortir de ma PAL.
J'ai eu un peu de mal à avancer dans le livre parce que la chronologie est un peu confuse par moments, et surtout parce qu'on ne s'attache pas aux personnages. On suit principalement la famille Markström, une famille d'ouvriers dans le Nord de la Suède, qui vit misérablement dû aux conditions de travail et le salaire offertes par la Compagnie (la scierie). Le roman parle d'une réalité très dure et pourtant on ne le ressent pas vraiment. J'ai été très frustrée de voir que l'agitateur socialiste qui essayait de sensibiliser les ouvriers au syndicalisme était rejeté de partout, parfois violemment.
Le livre a été traduit par Marc de Gouvenain et Lena Grumbach et ce n'était sûrement pas facile puisqu'iels ont dû adapter des langages presque dialectaux suédois au français (parfois j'avais du mal à comprendre).
En bref, je ne sais pas si je recommanderais ce livre qui est certes intéressant du point de vue de l'avancée du syndicalisme en Suède mais qui n'entre pas pour autant dans la vie des personnages.
TW : violence, viol, suicide
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