J'ai été jurée au Prix Première !
En 2019, j'ai postulé pour être jurée au Prix Première (RTBF) et j'ai eu la joie d'être prise! J'ai donc fait partie d'un jury composé de 10 personnes dont la mission était de choisir LE premier roman francophone que récompenserait le Prix Première. Nous avons donc reçu en deux fois dix livres et nous avons dû les lire en assez peu de temps. C'était un challenge assez intéressant pour moi, parce que même si j'aime me constituer des PAL, j'aime aussi m'octroyer le droit de ne pas les respecter, or ici il était impératif que je termine tous les romans avant de me réunir avec les autres jurés afin de pouvoir argumenter le plus intelligemment possible.
Ce roman se présente comme un western dans les Fagnes belges, et suit un vétérinaire enquêtant sur une exploitation avicole. L'auteur truffe son histoire de faits intéressants concernant la culture de poulets ainsi que sur ses dérives. En tant que végétarienne, je ne pouvais que me sentir confortée dans mes convictions alimentaires !
C'est le seul livre que je n'ai pas réussi à lire. Après deux chapitres de descriptions de viol pédophile, je me sentais tellement bouleversée et malade par la violence qu'il dépeignait que j'ai décidé de le laisser de côté. C'est rare que j'abandonne un livre, mais parfois il vaut mieux s'écouter que de s'évertuer à souffrir inutilement.
Un jeune homme se sent perdu dans la vie après avoir fini ses études et décide d'accepter le travail que son père lui dégote : une expédition scientifique qui étudie des animaux migrateurs. Ce livre n'est pas à lire au premier degré ! J'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal qui ne pourrait pas être plus différent de moi et des gens qui m'entourent...
Abad est un garçon qui habite Paris, mais un Paris différent de celui des cartes postales. Le roman dépeint selon moi très bien le fatalisme de certaines existences, vouées à ne pas pouvoir s'élever au-delà de leurs conditions de vie.
Un roman de deuil qui s'approche plus du récit de vie. L'autrice se penche sur la vie et la mort de son père, un personnage imparfait qu'elle arrive tout de même à aimer sans jamais glorifier comme on peut le faire souvent à la mort d'un proche.
Autre roman de deuil, il est de loin mon préféré de la sélection. J'ai tout aimé : les personnages, leur évolution face à la mort, le mystère entourant celle-ci, le concept du mort encore conscient mais "innocent et ignorant", l'écriture belle, naturelle, fluide, simple...
Une enquête qui se déroule dans la Gaule romaine menée par l'édile du bourg où l'on retrouve un cadavre sans tête. Je ne suis pas très friande de polars ni d'histoires se plaçant dans l'Antiquité, néanmoins j'ai apprécié ce roman qui m'a permis d'en apprendre plus sur cette période de l'Histoire grâce aux grandes connaissances de l'auteur.
Je crois que c'est le livre qui m'a le plus laissée perplexe. L'écriture est très belle, l'histoire est intéressante, mais je ne sais pas trop quoi en penser. On y suit un géomètre belge qui part au Congo à l'époque de la colonisation afin d'en délimiter les frontières et un tatoueur-bourreau chinois qui se prend d'amour pour celui-ci. L'auteur prend le parti de ne pas parler en place des Noirs, ce que je salue, mais je me suis sentie quand même mal à l'aise face aux souffrances de tous ces personnages blancs qui certes, étaient graves, mais n'avaient pas de point de comparaison avec celles des habitants des contrées colonisées.
Le grand gagnant de cette sélection était dans mon top 3, je suis donc ravie ! Sœur raconte l'histoire de Jenny Marchand, une ado fan d'Harry Potter qui tombe dans les griffes de l'islam radical et qui chamboule entièrement sa vie dans le but de se sentir appartenir à un groupe. Dans ce livre, on comprend que l'amour ne peut pas tout et qu'il en faut bien plus pour vivre sereinement.
Mon autre chouchou bien qu'il n'avait rien au départ pour me plaire. Ici, il ne faut pas s'attendre à une ponctuation correcte ni à une histoire palpitante, loin de là. C'est vraiment le quotidien du personnage principal que l'on suit, dans tous ces détails les plus insignifiants. J'ai adoré ce roman et je ne me remets toujours pas de la fin.
Les livres :
Deux kilos deux - Gil Bartholeyns (JC Lattès)
Ce roman se présente comme un western dans les Fagnes belges, et suit un vétérinaire enquêtant sur une exploitation avicole. L'auteur truffe son histoire de faits intéressants concernant la culture de poulets ainsi que sur ses dérives. En tant que végétarienne, je ne pouvais que me sentir confortée dans mes convictions alimentaires !
Une histoire de France - Joffrine Donnadieu (Gallimard)
C'est le seul livre que je n'ai pas réussi à lire. Après deux chapitres de descriptions de viol pédophile, je me sentais tellement bouleversée et malade par la violence qu'il dépeignait que j'ai décidé de le laisser de côté. C'est rare que j'abandonne un livre, mais parfois il vaut mieux s'écouter que de s'évertuer à souffrir inutilement.
Le planisphère Libski - Guillaume Sørensen (L'Olivier)
Un jeune homme se sent perdu dans la vie après avoir fini ses études et décide d'accepter le travail que son père lui dégote : une expédition scientifique qui étudie des animaux migrateurs. Ce livre n'est pas à lire au premier degré ! J'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal qui ne pourrait pas être plus différent de moi et des gens qui m'entourent...
Rhapsodie des oubliés - Sofia Aouine (La Martinière)
Abad est un garçon qui habite Paris, mais un Paris différent de celui des cartes postales. Le roman dépeint selon moi très bien le fatalisme de certaines existences, vouées à ne pas pouvoir s'élever au-delà de leurs conditions de vie.
Avant que j'oublie - Anne Pauly (Verdier)
Un roman de deuil qui s'approche plus du récit de vie. L'autrice se penche sur la vie et la mort de son père, un personnage imparfait qu'elle arrive tout de même à aimer sans jamais glorifier comme on peut le faire souvent à la mort d'un proche.
Il fait bleu sous les tombes - Caroline Valentiny (Albin Michel)
Autre roman de deuil, il est de loin mon préféré de la sélection. J'ai tout aimé : les personnages, leur évolution face à la mort, le mystère entourant celle-ci, le concept du mort encore conscient mais "innocent et ignorant", l'écriture belle, naturelle, fluide, simple...
Gaule-Orient Express - Matthieu Poux (Actes Sud)
Une enquête qui se déroule dans la Gaule romaine menée par l'édile du bourg où l'on retrouve un cadavre sans tête. Je ne suis pas très friande de polars ni d'histoires se plaçant dans l'Antiquité, néanmoins j'ai apprécié ce roman qui m'a permis d'en apprendre plus sur cette période de l'Histoire grâce aux grandes connaissances de l'auteur.
Ténèbre - Paul Kawczak (La Peuplade)
Je crois que c'est le livre qui m'a le plus laissée perplexe. L'écriture est très belle, l'histoire est intéressante, mais je ne sais pas trop quoi en penser. On y suit un géomètre belge qui part au Congo à l'époque de la colonisation afin d'en délimiter les frontières et un tatoueur-bourreau chinois qui se prend d'amour pour celui-ci. L'auteur prend le parti de ne pas parler en place des Noirs, ce que je salue, mais je me suis sentie quand même mal à l'aise face aux souffrances de tous ces personnages blancs qui certes, étaient graves, mais n'avaient pas de point de comparaison avec celles des habitants des contrées colonisées.
Sœur - Abel Quentin (L'Observatoire)
Le grand gagnant de cette sélection était dans mon top 3, je suis donc ravie ! Sœur raconte l'histoire de Jenny Marchand, une ado fan d'Harry Potter qui tombe dans les griffes de l'islam radical et qui chamboule entièrement sa vie dans le but de se sentir appartenir à un groupe. Dans ce livre, on comprend que l'amour ne peut pas tout et qu'il en faut bien plus pour vivre sereinement.
Nul si découvert - Valérian Guillaume (L'Olivier)
Mon autre chouchou bien qu'il n'avait rien au départ pour me plaire. Ici, il ne faut pas s'attendre à une ponctuation correcte ni à une histoire palpitante, loin de là. C'est vraiment le quotidien du personnage principal que l'on suit, dans tous ces détails les plus insignifiants. J'ai adoré ce roman et je ne me remets toujours pas de la fin.
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