Podcasts (1)



Quand j’ai commencé à écouter des podcasts, j’habitais seule à Salamanque et je ne connaissais pas beaucoup de personnes. Je n’avais pas non plus de lecteur mp3 et comme je déteste écouter de la musique sur mon GSM, je n’y avais mis que quelques morceaux. Autant dire que j’en ai vite eu marre. Alors j’écoutais la radio, mais ce n’était pas toujours très intéressant et j’étais obligée de porter mes écouteurs tout le temps. J’ai donc surmonté mon aversion première envers les podcasts totalement instinctive et infondée et j’ai téléchargé mes premiers podcasts. En vrai, j’ai d’abord téléchargé l’application Soundcloud qui a fait complètement bugger mon téléphone donc je suis passée très vite à Podcast Addict qui est très bien et qui a le mérite de n’avoir causé aucun problème. Ça a été une révélation.
Je vais ici présenter les premiers podcasts que j’ai écoutés et qui m’ont beaucoup apporté.

      La Poudre (Nouvelles Écoutes


Lauren Bastide invite des femmes « à faire parler la poudre » en s’intéressant à ce qui fait d’elles ce qu’elles sont aujourd’hui. Les invitées sont exclusivement des femmes, artistes, activistes, politiques… Il y a dans ces discussions un intérêt réel et une bienveillance à toute épreuve. On n’entend pas que des femmes blanches, au contraire.
J’en retiens la douceur de la voix de Lauren Bastide ainsi que son envie d’apprendre et de donner une plateforme à d’autres femmes (hashtag sororité).

Les épisodes qui m’ont marquée : celui avec Assa Traoré (épisode 21), tellement digne (épisode , celui avec Leonora Miano, une autrice à la voix sublime (épisode 17).
 L’image contient peut-être : texte

     Les Couilles sur la Table (BingeAudio

Présenté par Victoire Tuaillon, ce podcast se penche sur les masculinités dans l’histoire, la sociologie, la biologie… C’est extrêmement intéressant, enrichissant et accessible. Pour chaque épisode, j’aime prévoir assez de temps pour l’écouter d’une traite sans risque que je sois interrompue ou que je m’endorme, par exemple dans les voyages. C’est typiquement le podcast que j’écoutais lors de mes voyages Salamanque-Bruxelles, même si c’était parfois difficile de garder mon sérieux ou de ne pas paraître ostensiblement choquée par l’épisode en question.

Les épisodes qui m’ont marquée : « des villes viriles » avec le géographe Yves Raibaud (épisode 25) ; « les preuves de la virilité » avec la philosophe et autrice Olivia Gazalé (épisode 9)



      Quoi de meuf (Nouvelles Écoutes

Quoi de meuf est à la base une newsletter (que je ne reçois plus depuis un certain temps à laquelle je n’arrive plus à m’inscrire, help) créée par Clémentine Gallot et Mélanie Wanga sur le féminisme dans la culture pop. C’est ensuite devenu un podcast sur les mêmes thématiques et toujours dans la légèreté et la bonne humeur, même si Mélanie Wanga a décidé de partir, laissant sa place à Kiyémis, Julie Hamaïde, Anne-Laure Pineau et Pauline Verduzier à tour de rôle (et qui sont très bien aussi mais j’ai du mal avec le changement). Les épisodes sortent tous les quinze jours, mais, depuis quelques mois maintenant, nous avons droit à un QdM de poche entre chaque épisode long qui se penche sur une série, un livre, un film, bref, un objet de la culture pop.

Les épisodes qui m’ont marquée : l’édition spéciale sur la Ligue de LOL.




Un podcast en anglais présenté par Deborah Frances-White et, au début Sofie Hagen, et ensuite différentes comédiennes, ce qui explique que seule Deborah FW soit sur la vignette du podcast (je me suis longtemps posé la question). Le format de ce podcast est très différent des précédents puisque les présentatrices étant des comédiennes de stand-up, les épisodes vont s’enregistrer devant une audience dans le but de faire rire tout en en apprenant plus sur le féminisme. Chaque épisode porte sur une thématique en particulier et Deborah FW et Sofie Hagen vont relever un défi lié à cette thématique. Le spectacle se veut drôle, léger et inclusif. Les épisodes commencent toujours par la maintenant célèbre phrase « I’m a feminist but… », dans le but de nous déculpabiliser de ne pas être de parfaites féministes et de ne pas être conséquentes dans toutes nos actions et non-actions. Deborah FW a sorti un livre également intitulé The Guilty Feminist qui reprend plusieurs sujets abordés dans le podcast, mais différemment. Moment coup de gueule : la version poche va bientôt sortir, sera moins chère et comportera quelques entretiens supplémentaires., ne vous faites pas avoir comme l’impatiente que je suis.

Les épisodes qui m’ont marqué : tous ceux qui finissent par la chanson « I will survive » reprise par toutes les invitées qui savent chanter. Il y en a 147, un nouveau tous les lundis, je ne peux décemment pas choisir.



Ça saute aux yeux, tous les podcasts ci-dessus parlent de féminisme mais leurs approches sont différentes, ce qui me donne une vue d’ensemble afin de mieux appréhender le sujet. J’ai près de 100 podcasts sur mon appli, pas tous sur le féminisme, il m’est donc impossible de présenter dans un seul article mes « préférés », donc voici un petit aperçu de base, même s’ils sont déjà très connus.

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